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Demande d’action collective contre quatre géants de la transformation du boeuf


Prix du boeuf au Québec

Par La Presse | 17 septembre 2022 -


Un «cartel» formé par les grands producteurs de bœuf fixerait le prix de cette viande, au détriment des consommateurs québécois depuis des années.


C’est du moins que ce soutient une demande d’action collective déposée en Cour supérieure du Québec. Quatre géants américains de la transformation du bœuf ainsi que leurs sociétés canadiennes sont concernés par cette requête: Cargill, JBS Food Company, Tyson Foods et National Beef Packing Company.

Ces 4 entreprises comploteraient depuis 2015 pour fixer le prix du bœuf, alors qu’ils contrôlent environ 85 % du marché canadien et 80 % du marché américain, indique la requête.

« Dans le contexte de l’inflation, c’est quelque chose qui vient ajouter au prix du bœuf. On touche à quelque chose d’aussi fondamental que l’alimentation. Ça touche vraiment tout le monde, y compris des gens qui ont peu de moyens », explique Sylvie de Bellefeuille, avocate chez Option consommateurs et demanderesse de l’action collective.

Le recours pourrait s’élever à plusieurs millions, puisque toute personne ayant acheté du bœuf au Québec depuis le 1er janvier 2015 est visée par la demande d’autorisation.


«Au moins à partir du 1er janvier 2015, et encore à ce jour, les Défenderesses complotent entre elles et avec d’autres afin de fixer, maintenir, contrôler, empêcher, réduire ou éliminer la production ou la fourniture du bœuf et à fixer, maintenir, augmenter ou contrôler le prix de celui-ci au Québec, et ailleurs, et ainsi de réduire indûment la concurrence», avance la demande d’autorisation déposée par le cabinet Belleau Lapointe, le 24 mars dernier.

La somme réclamée pour les millions de membres du groupe n’est pas chiffrée, mais les demandeurs réclament à la Cour supérieure de condamner les entreprises à payer l’équivalent de leurs revenus générés par la portion «artificiellement gonflée des prix de vente du bœuf acheté au Québec».


L’action collective devra d’abord être autorisée par un juge, puis tranchée sur le fond. À moins d’un règlement, le processus de risque de s’étirer sur plusieurs années.



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