Par Radio-Canada | 12 avril 2022 -
En réaction à certaines dispositions de la nouvelle loi sur les services de garde, plusieurs propriétaires de services de garde privés en milieu familial menacent de fermer leurs portes.
Selon ce que prévoit la nouvelle loi, les services de garde devront s'affilier à un bureau coordonnateur à compter de septembre 2026,
Pour Mme Nathalie Bérubé, propriétaire d'un service de garde à Mont-Carmel, cela signifie plus de bureaucratie et, surtout, une perte d’autonomie.
«Je considère déjà que j’ai 18 patrons : six enfants qui doivent avoir le goût de revenir chaque matin et 12 parents qui me font confiance», illustre Mme Bérubé.
Selon le ministère de la Famille, relever des bureaux coordonnateurs permettra de s'assurer que tous les enfants bénéficient de la même qualité de service. Toutefois, cette affiliation signifie qu'un inspecteur visitera les lieux quatre fois par année. Or, des propriétaires de services de garde privés dénoncent un manque d’uniformité dans la conduite des inspections d’une région à l’autre au Québec.
«Je suis quelqu’un qui a toujours travaillé avec la confiance des gens et je ne veux pas avoir encore une personne au-dessus de moi qui veut vérifier mon travail.» ajoute Mme Bérubé.
Les formulaires hebdomadaires que Mme Bérubé devra faire remplir par les parents qui lui auront confié leurs enfants s’ajouteront aux plus de 60 heures de travail qu’elle effectue déjà chaque semaine.
Mme Bérubé entend donc fermer son service de garde en 2026. De plus, 86 % des membres de l’Association québécoise des milieux familiaux éducatifs privés (AQMFEP) envisageraient eux aussi cette option.
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